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Bowler Nemesis V8

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Bowler Nemesis 4,4L V8

 

Création de l’Anglais Drew Bowler, le Nemesis eut un début de carrière qui fut bien loin de l’idée que l’on se fait d’un 4x4 arborant le nom de la déesse mythologique symbolisant colère du juste. Alors qu’aujourd’hui le constructeur sous licence de ce Range à 100% sport est Français, nous avons retrouvé l’un des premiers exemplaires made in England.

On peut sans se tromper affirmer que les premiers Range “Nemesis“ livrés par Drew Bowler déclenchèrent bien la colère...Surtout celle leurs propriétaires. En effet, confiant envers celui qui se fit un nom en rallye raid en construisant artisanalement les célèbres Tomcat (châssis Land Rover), puis l’incroyable Wildcat (châssis tubulaire), qui fit et fait encore le bonheur de bien des amateurs de rallye raid, ils avaient signé, séduit par le look ravageur du dernier né.

Hélas, seul l’emballage au design réussi était au rendez-vous, pas l’ivresse. Suite à des problèmes de cout de développement, ce Range sport inaugurant nouveau châssis tubulaire et suspensions indépendantes n’était pas encore fiable. La réputation de Drew Bowler fut quelque peu écornée malgré le potentiel évident de cette machine magnifique à l’habitacle enfin soigné et spacieux, équipé d’un puissant V8 Jaguar.

 

Malgré tous ses efforts pour aider au développement de ce Nemesis en collaborant avec des teams internationaux l’aillant choisi comme monture, notre petit artisan constructeur de génie, qui avait déjà cédé les licences de ses Tomcat et Wilcat, jette l’éponge et fait de même avec le Nemesis.

Aujourd’hui ce dernier fait de nouveau parler de lui dans sa version repensée entièrement par le Français Stéphane Barbry (Barbry Factory), en particulier dans sa version armée du 6 cylindres diesel 3,0L bi-turbo (BMW) offrant 330 ch pour un couple fabuleux de 750 Nm. L’esprit créateur de Drew Bowler ne s’était pas fourvoyé, seuls les moyens et certainement le temps lui avaient manquer pour aboutir au du fiable et performant.

Alors que désormais Drew jouait avant sa disparition les directeurs techniques de Bowler Motorsport qui s’est recentré sur l’icône Defender, nous avons retrouvé l’un des premiers Nemesis fabriqué dans la petite grange du Derbyshire en 2008.

Cet exemplaire acquit avec un moteur neuf, le potentiel est bien là, mais bien vite surviennent des problèmes liés à l’électricité, puis c’est l’électronique du moteur 4,4L V8 qui vient ternir la fête, sans parler des problèmes de suspensions. Après plusieurs participations à des rallyes tel que celui du Maroc (Oil libya FIA), les problèmes sont résolus au fur et à mesure, gâchant de belles performances.  C’est lorsqu’au retour du rallye de Balkans, le Nemesis et sa remorque finissent dans le fossé avec le camion d’assistance que son propriétaire décide de tout reprendre à zéro.

Le Nemesis en pièce, les éléments de sa carrosserie en composite Twintex abimés commandés, il commence par voir son châssis perdre son système de vérins hydraulique (pratique mais lourd), puis ensuite vigoureusement renforcé plus particulièrement au niveau des suspensions. En effet, les triangles et leurs ancrages toujours fragiles sont repris pour plus de résistance et les combinés d’origine sont remplacés par des homologues signés Reiger (Hollande oblige), tout en conservant les 280 mm de débattement autorisés. Côté transmissions, Herman décide aussi de passer à du sérieux avec l’implantation d’une boîte séquentielle 6 vitesses Sadev.

Les différentiels Ricardo révisés on conservera l’atout des glissements limités avant et arrière. Mais l’essentiel restait à venir. Après avoir fait appel à bien des intervenants, c’est à la société Hollandaise APP Racing engines sise à Weesp qu’on confie le V8 Jaguar. Chez ce spécialiste de longue date des blocs Porsche, préparés pour la compétition (GT4 entre autres catégories), les préparations sur moteur américains (type Chevrolet LS3) destinés à l’offroad se font de plus en plus fréquentes.

Chez ce sorcier qui réserve ses talents à une clientèle très confidentielle le travail effectué sur le 4 398 cm3 reste occulte. Mais d’évidence ECU, faisceau, capteurs sont désormais des éléments APP Racing et après passage au banc, le Nemesis revendique désormais quelques 350 ch. Paré pour une nouvelle carrière notre Nemesis ? Il ne lui manquait qu’à arborer sa nouvelle tenue orange.    

                                                             

Une arme redoutable

Lancé en 2007 et présenté pour la première fois à Goodwood, les Nemesis seront nombreux à s’aligner par la suite aux départs des grands rallye raid. Mais, comme nous l’avons évoqué, les résultats ne furent pas au rendez-vous. Trop de problèmes de fiabilité décourageront nombre de ceux qui avaient fait le choix de cette belle auto de course qui ne pouvait décidément rien contre les armadas d’usine VW, Mitsubishi puis BMW (Mini). Aussi, nous avons eu depuis l’occasion de monter à bord de Nemesis “seconde main“ et apprécier le concept.

A bord de l’exemplaire, on se trouve confortablement installé dans le vaste habitacle face au tableau de bord composite d’origine. Pas de casque touchant l’arceau, pas les pieds à l’équerre comme dans le Wilcat. Une fois poussé le bouton de démarrage, le feulement rauque du V8 laisse espérer une belle partie sur ce circuit sablonneux. La première différence se situe à main droite ou l’on dispose ici d’une boîte séquentielle. Un coup d’embrayage, on enclenche la première, le “Klonk“ et le soubresaut classique passé, on accélère histoire de ne pas caler au bout de 10 cm parcouru.

Il est vrai que les boîtes de ce type ne sont pas faites pour rouler dans les bouchons urbains. C’est du direct, un peu brutal qui aime fonctionner dans les tours. Le mano du Dashboard annoncent que toutes les températures sont OK, il n’y a plus qu’à en profiter pour lancer ce Nemesis sur cette belle ligne droite. Au bout de 200m, on est déjà en 5e et la poussée est aussi fantastique que les sensations que procure ce Nemesis transfiguré.

Sur ce large circuit pas d’ornières pour nous dicter la trajectoire. On en profite pour jouer avec les transferts de masse en virage. Le comportement du Bowler d’origine n’est plus qu’un souvenir. Les suspensions permettent toutes les prises de risques, la tenue de cap est aussi grandement facilitée par une direction ferme et précise. Les pneus en 18’ prennent le relais dans les courbes accentuant une sensation de conduite plus direct et l’impression d’un Nemesis peut-être moins sous vireur. La motricité est exceptionnelle grâce aux différentiels à glissements limités qui autorisent le pilote à employer la puissance sur les 4 roues motrices sans arrière-pensées.

Avec ces 350 ch, le Nemesis bien équilibré de naissance s’avère presque facile à piloter dans ce sable. Sur le cassant, il sera bien évidement plus délicat à contrôler, pourtant l’arrivée de cette cavalerie très régulière doit permettre de garder le contrôle aisément. Le freinage assuré par du Brembo à disques de grand diamètre reste comme d’origine, une constante de qualité de l’équation Nemesis. 

Avec plus de puissance sur laquelle on peut compter tout au long d’un rallye et une boîte séquentielle, après presque une dizaine d’années d’existence, ce Nemesis est enfin fiable et performant comme il aurait dû l’être dès sa naissance. Malgré les années, le Nemesis est encore l’une des plus belles voitures de rallye raid du marché. Longue vie à la légende Land Rover en compétition.

 

Publié dans: Essais 4x4 et SUV

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